La classe inversée part d’un principe très simple: inverser les moments traditionnels d’apprentissage. Dans cette approche, la partie transmissive (l'enseignement de contenus et des savoirs) est tout ou partiellement externalisée et le temps ainsi libéré en cours est consacré à des activités qui permettront aux apprenants de développer leurs processus intellectuels en lien avec les contenus du cours (Dumont et Berthiaume, 2016).  Dans le modèle traditionnel de cette approche, la transmission des savoirs, normalement reléguée aux cours magistraux, se fait sous forme de vidéos écoutées à l'extérieur de l'école, tandis que les devoirs, la pratique des apprenants, se font en classe en présence de l’enseignant. La logique derrière cette inversion est de maximiser le temps de classe pour accompagner les apprenants au moment où ils en ont le plus besoin, soit lorsqu’ils réalisent des activités pédagogiques et qu’ils ont des questions contextualisées. Depuis l’apparition de cette approche, autour de 2007, plusieurs enseignants innovants ont bonifié cette méthode qui, aujourd’hui, s’ouvre sur une multitude de possibilités pédagogiques.  On parle non plus de « la » classe inversée, mais « des » classes inversées. Mais par souci de clarté pour l'ensemble de la formation, le terme « la classe inversée » sera utilisé. Le niveau Explorateur de cette formation permet de comprendre les bases de cette stratégie pédagogique, dans les diverses formes qu’elle peut prendre, au travers de témoignages et de références à divers outils.