Publié par Jacques Cool
26 avr. 2016 dans Veille
"If you're not driving change in your school, big data will do it for you."Voilà l’importance de saisir les petits signes qui échappent à ces piles de données compilées et standardisées et qui valorisent le rôle du contact humain et du fait qu’on connait mieux qui quiconque les besoins de nos propres élèves. Donc, If you don’t lead by small data, you will be led by big data. Enfin, j’ai pu rencontrer la charmante Lise Galuga qui animait un atelier sur l’élaboration d’un Makerspace en milieu scolaire. Elle a su donner toutes les indications nécessaires pour entamer une belle réflexion sur le sujet en plus de donner, presque littéralement, une liste d’épicerie à suivre avant de passer à l’action : ressources humaines, financières et matérielles à considérer, aspects légaux à envisager, sécurité, formation et divers autres détails pertinents. J’ai surtout apprécié son équation du computational thinking : esprit critique + puissance des technologies = pensée computationnelle. En terminant, complètement hors sujet, je retiens deux choses d’une table ronde de partage d’expérience. D’une part, une directrice d’école de Mumbai qui regroupe 10 000 élèves rassemblés dans des classes de 70 élèves. Cette dernière affirmait le plus sérieusement du monde que malgré tout, il y avait amplement de place à l’innovation pédagogique ! Matière à réflexion… Ensuite, une dame qui expose le plus simplement du monde sa stratégie pour soutenir le changement dans son milieu : push, pull and nudge ! (pousser, tirer, donner un petit coup de coude complice). Marie-André Croteau, Collège de Montréal Jón Torfi Jónasson, nous rappelle qu’il est important de comprendre d'où nous venons pour amorcer un changement. Remarquons que notre système scolaire actuel origine du XVIIe siècle! Voilà pourquoi tous s’entendent pour dire qu’un changement est primordial. Simon Breakspear insiste également sur l’essentiel et continuel mouvement vers l’avant, vers l’amélioration constante et profonde de nos pratiques pédagogiques. Il précise également que malgré le fait qu’on remarque déjà un changement, celui-ci doit s’accélérer. Selon lui, pour amener un changement il faut l’amorcer une couche à la fois. Pourquoi ne pas focaliser sur le résultat dans l’apprentissage d’un élève? Pour ce faire il importe de penser différemment en regardant par la fenêtre du futur. Cette attitude difficile à adopter sera freinée par le pouvoir de séduction de la stabilité actuelle. La réalité nous rattrape tous. Le menu à la carte, la télé à la carte, la société à la carte, l’école à la carte. Pourquoi pas! Passer d’une école en laquelle élèves et parents ont confiance en une école qui a confiance et met à contribution ses élèves. C’est ce que propose Madame P. Jean Stiles en décrivant un horaire dans lequel sont intégrés des journées d’apprentissages alternatifs. Elle amène ainsi sa réponse à LA question qui n’est pas comment mon école peut-elle faire mieux mais comment mon école peut devenir meilleure à faire mieux? Cette question posée par Simon Breakspear semble un canevas de fond pour plusieurs agents de changement réunis à Banff cette semaine. Il suffit de penser à cette école certifiée Google à Mumbaï, dirigée par Madame Avnita Bir. Celle-ci regroupe quelque 10 000 élèves dans des classes de 65-70 élèves utilisant les outils collaboratifs à travers une gestion active du changement. Comment y arrivent-ils avec si peu de ressources? N’oublions pas que la force d’un système repose sur la qualité de l’équipe qui le soutien. L’équipe mise sur ce qui se trouve en place et non sur ce qui lui manque, comme le déclamait Dave Dempsey. Les agents de changements ont justement besoin d’établir un camp de base pour démarrer leur action. Simon Breakspear compare d’ailleurs ULead à un de ces camps de base. Ne perdons pas de vue que ce camp se situe de plus en plus loin avec les pas effectués. D’autres peuvent également s’y ressourcer pour démarrer à leur tour la progression. La contagion démarrera d’une petite équipe motivée et prête à faire le pas et se répandra petit à petit.
«Your school will transform at the speed of trust between innovative educators and the rest of their colleagues.»Selon Breakspear, cette incubation fait partie d’un cycle d’évolution catalysant une action efficace. Cet Agile improvement cycle fait passer par trois étapes la mise en place d’une action : clarifier (définir et comprendre), incuber (concevoir et mettre en œuvre) et amplifier (partager et évoluer). Je conclue en citant Robert John Meehan :
«The most valuable ressource that all teachers have is each other. Without collaboration our growth is limited to our own perpectives»D’où l’importance pour un gestionnaire en tant que leader apprenant de cultiver la collaboration efficace et de fournir un appui bien ciblé, comme le souligne Dave Dempsey.